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Évoquer les licences Creative Commons revient à rembobiner le fil du temps pour se souvenir de la volonté de base du créateur d’Internet, John-Berners Lee, qui il y a 30 ans souhaitait que son invention offre un accès égalitaire à l’information à tous ses usagers, sans se douter des écueils actuels type fake news ou plagiat.
Surtout connu comme le sceau des articles open source de Wikipédia, les licences CC partagent les valeurs de John - elles cadrent des fichiers libres de certains droits, accessibles à tous pour que chacun puisse s’en emparer et simplement kiffer ! De la musique, mais aussi des images, des vidéos, des textes académiques.
L’usage du CC en musique est donc tentant pour diffuser son travail à un maximum de gens, mais c’est aussi un système international particulier qu’il faut confronter au droit d’auteur français afin de l’exploiter à son avantage. On te parle de ses origines, des différences avec le droit d’auteur tricolore et de son fonctionnement. Prêt ? Let’s Jam.
CC est une association à but non lucratif, gratuite. Elle a été fondée en 2001 par une dream team de juristes et d’informaticiens leadés par Lawrence Lessig, professeur de droit à l'université de Stanford, aux États-Unis. Son but est alors de mettre à dispo de tout créateur un ensemble de licences moins restrictives que le copyright, donc bien moins que le droit d’auteur français.
Le projet part du principe que le partage libre stimule la créativité et que de toute façon, toutes les disciplines artistiques et académiques s’inspirent d’œuvres et de recherches existantes - reprendre des trucs déjà faits, c’est le processus créatif.
Concrètement, quand tu utilises une licence CC pour cadrer la diffusion de ta musique, tu donnes à n’importe qui l’autorisation de la télécharger gratuitement, avec quelques subtilités qu’on te précise juste après.
Creative Commons est une asso à but non lucratif développée par des juristes et informaticiens en 2001 aux US. C’est un outil qui permet de télécharger des licences CC dont le principe est d’encadrer la diffusion de n’importe quel fichier de manière plus flexible que le copyright © ou le droit d’auteur. Elle se donne pour mission de libérer la créativité à travers le partage libre de toutes créations et informations entre les internautes du monde entier.
C‘est assez simple : tu te rends sur leur site, tu prends le temps de lire leur FAQ (même si on va t’éclairer sur pas mal de points ici !) pour te rassurer et guidé par les questions du site, tu choisis une licence CC parmi leur éventail de propositions. Ensuite, il faut justifier que tu es bien le propriétaire de la musique que tu partages avec les documents adéquats, puis tu télécharges la licence ainsi générée.
Il existe 6 types de licence, cadrés par 4 types d’utilisation, à combiner par 1-3 selon tes envies. C’est un peu comme un salad bar où tu choisis une base parmi 3 choix, puis les ingrédients selon la sélection proposée, et enfin la sauce que tu préfères !
Une fois que tu as ta licence CC, tu peux diffuser ton fichier via les plateformes de ton choix, comme ton blog personnel.
Il suffit de te rendre sur le site CreativeCommons.com pour choisir une licence qui te convient en combinant 1 à 3 types d’utilisation parmi les 4 proposées. Chaque type répond à un seuil différent de protection de ton fichier, le plus flexible étant BY où tu requiers sobrement que toute personne qui exploite ta musique te crédite et le plus strict étant NC où tu autorises tout à condition que l’exploitant ne commercialise pas l’usage qu’il fait de ton son.
Pas mal de choses ! D’ailleurs un petit trop au goût de la gestion collective traditionnelle, qui n’autorise que les licences de type ND à ses adhérents. Par ailleurs, si tu es membre d’un OGC et que tu souhaites libérer un de tes morceaux déjà dans son catalogue, fais-lui signe avant d’y procéder car son accord est nécessaire.
En France, tu es protégé et rémunéré par le droit d’auteur à partir du moment où tu as l’idée d’un morceau (oui, ta propriété intellectuelle sera bien plus facile à défendre si tu prends le temps d’écrire ou d'enregistrer puis dater ta création), plus précisément de sa composition et/ou ses paroles. Le texte de loi est composé de deux volets, les droits moraux et les droits patrimoniaux. On te liste chaque clause en précisant comment chacune est répercutée ou non sous licence CC.
Le droit moral permet à l’auteur de revendiquer la paternité de son œuvre via quatre privilèges :
Le droit patrimonial englobe les mécaniques qui rémunèrent les auteurs, ou les autres ayants droit à qui il les aurait cédés :
Les principes de droit d'auteur et de la licence CC se recoupent au niveau des droits moraux uniquement et selon le type de licence que tu choisis. Au niveau des droits patrimoniaux, il est 100% possible de continuer à gagner de l’argent si tu prends l’option ND comme elle implique que tu es la seule personne en droit de commercialiser le morceau que tu mets à dispo. Sinon, tu acceptes que d’autres personnes bénéficient de droits sur ta création si tu la laisses en 100% open source. En gros, tout dépend de ta démarche personnelle !
Le Creative Commons est une organisation à but non lucratif développée par des avocats et des informaticiens en 2001 aux Etats-Unis. C'est un outil qui te permet de télécharger des licences CC dont le but est d'encadrer la distribution de tout fichier de manière plus souple que ne le permet le droit d'auteur. Chaque type de licence répond à un seuil de protection différent pour ton fichier, le plus souple étant BY, où tu exiges simplement que toute personne qui utilise ta musique te crédite, et le plus strict étant NC, où tu autorises tout à condition que l'utilisateur ne commercialise pas son utilisation de ton son.